Dans cet épisode, Martin Sauer reçoit Efraim Klam (KLAM). Son credo est simple et exigeant : un bureau n’est réussi que si la chaîne d’exécution tient du premier coup de crayon jusqu’au dernier câble réseau. Ancien “mains dans le cambouis”, Efraim revendique une obsession du chantier qui irrigue toute sa manière d’opérer : faire vite, faire bien, éviter les agendas contradictoires.
Au cœur de sa stratégie : la spécialisation géographique. KLAM concentre ses sites dans le Sentier à Paris, à quelques rues d’écart, pour intervenir quasi immédiatement sur les fonctions vitales (Wi-Fi, contrôle d’accès, sanitaires). Une incursion dans le 9ᵉ a suffi à prouver que, même à faible distance, la promesse de service se dégrade ; retour au périmètre initial pour garantir la réactivité.
Côté immobilier, Efraim propose une grille de lecture très opérationnelle. Les époques “bureaux natifs” (notamment les années 70) et certaines architectures Art déco offrent des plateaux rationnels, faciles à optimiser, quand des haussmanniens pourtant superbes se révèlent contraignants pour des usages tech. Exemple marquant : 46, rue Notre-Dame-des-Victoires — structure sur piliers métalliques, grands plateaux, façades métalliques — où la faible contrainte se traduit par un coût d’usage maîtrisé. Le message est clair : on juge un actif à l’usage, pas au prix facial du m². Avant toute signature, il faut demander les DWG, réaliser une étude sommaire d’aménagement et vérifier la capacité d’évacuation, point souvent sous-estimé… jusqu’à impacter des décisions stratégiques.
Sur le chantier, la méthode privilégie le délai sans sacrifier le soin : un responsable unique du planning qui tranche au quotidien ; de la menuiserie réalisée sur site pour ajuster au millimètre et gagner des semaines ; une climatisation “découpée” (matériel d’un côté, tirage/raccords par plombier-électricien de l’autre) pour conserver la performance tout en abaissant les coûts. Même logique pour l’IT et le contrôle d’accès : séparation entre fourniture/paramétrage et câblage, recours à des freelances réseau aguerris. Et pour pacifier les débats d’été, l’affichage de la température dans les espaces remplace l’opinion par le fait.
Un mot enfin sur la matière : Efraim parle beaucoup du bois — rapide à mettre en œuvre, propre sur site, durable, chaleureux pour les utilisateurs. Une vision qui résonne avec l’approche Slean : des solutions évolutives en bois massif comme Métropole, pensées pour suivre le rythme réel des usages.
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